Alors que le Canada souligne le 30 septembre sa Journee nationale une verite ainsi que la reconciliation, Plusieurs survivants des pensionnats Afin de Autochtones racontent l’horreur qu’ils ont vecue et partagent leurs espoirs pour l’avenir.
Notre pensionnat pour Autochtones de Muskowekwan, en Saskatchewan, est l’un des derniers restants i propos des 139 construits au Canada. Ferme en 1997, il donne encore froid dans le dos, surtout lorsqu’on le visite apres avoir entendu nos recits terrifiants de ceux qui l’ont frequente.
L’ecole fut videe de l’ensemble de ses meubles.
Mes fenetres seront murees; des plafonds sont eventres et J’ai peinture, ecaillee, pele.
S’en degage une forte odeur d’humidite ainsi que fientes, gracieusete en colonie de pigeons qui s’y reste installee.
L’endroit reste lugubre.
Ed Bitternose est aujourd’hui un gaillard de pres de deux metres. Et pourtant, c’est avec des yeux d’enfant qu’il redecouvre nos lieux qui ont hante sa jeunesse.
Tout me paraissait beaucoup plus grand a l’epoque , dit-il en jetant un regard via l’estrade ou se dressait l’autel dans la chapelle.
Le dortoir des garcons est associe a ses pires souvenirs. J’y entendais des pleurs etouffes la nuit. J’ai compris prochainement pourquoi.
« J’ai ete agresse sexuellement dans le dortoir des garcons. Il m’arrive bien de ne point pouvoir m’endormir sans la couverture serree autour de faire mes chevilles et sans avoir la tete sous l’oreiller. »
— Une citation de Ed Bitternose, ancien eleve des pensionnats de Muskowekwan et de George Gordon
Ed n’a jamais compris pourquoi la surveillante, qui n’etait qu’a plusieurs metres, n’intervenait jamais pour proteger des enfants.
Ed a tente de s’enfuir a diverses reprises, mais, chaque fois, evasion rimait avec punition. Cela etait force de s’agenouiller diverses jours sur votre manche a balai dans la salle de bains.
Cela boite encore de nos jours.
Comble en torture psychologique, de le lieu de detention, il pouvait voir la maison des parents a moins de 100 metres. Je ne comprenais gui?re pourquoi on me forcait a rester la. Je me demandais votre que j’avais fait de mal.
Le pensionnat de Muskowekwan etait gere par les oblats, donc avec l’Eglise catholique. Mais tout ce dont Ed Bitternose se souvient a propos du personnel, c’est sa mechancete.
« Si on regardait des meufs de l’autre cote ou si l’on se regardait l’un l’autre, on se faisait frapper derriere la tete. Parfois, le superviseur nous donnait des coups de poing. Cela semblait i chaque fois viser la ou ca fait le plus mal. »
— Une citation de Ed Bitternose, ancien eleve des pensionnats de Muskowekwan et de George Gordon
Les eleves du pensionnat une communaute George Gordon, juste a cote, sous Notre ferule de l’Eglise anglicane, n’etaient nullement plus traites. Ben Pratt en reste reste traumatise.
« On ne ressentait pas d’affection. On ne m’appelait jamais Ben. Je n’etais qu’un 06, le 06 38. »
— Une citation de Ben Pratt, ancien eleve du pensionnat de George Gordon
Pire, entre 1968 et 1984, le pensionnat etait dirige via un pedophile notoire, William Starr. Ce predateur sexuel a plus tard reconnu avoir abuse de centaines d’enfants. Il a plaide coupable en 1993 d’avoir agresse 10 eleves ages de 7 et 14 annees. Cela a ete condamne a quatre annees et demi de prison.
Ben Pratt raconte avoir ete viole a de multiples reprises par William Starr.
« Derriere son travail, il avait une simple piece avec une television, un lit et votre canape. Cela faisait venir quatre ou cinq d’entre nous et nous violait l’ensemble de. On ne disait que dalle. On rentrait au dortoir en pleurant. »
— Une citation de Ben Pratt, ancien eleve du pensionnat de George Gordon
Cela se souvient d’une honte ressentie, de son calecon tache de sang qu’il cachait afin que personne ne sache.
Ben Pratt reste un homme marque pour la vie. Cela avoue avoir eu de gros problemes d’alcool et de drogue, comme presque l’ensemble des eleves qui ont vecu la meme chose que lui. Cela devoile aussi avoir songe au suicide a plusieurs reprises. Son cousin reste passe a l’acte.
Aujourd’hui, Ben dit avoir trouve la paix et la serenite dans la Bible, qu’il a apprise avec c?ur. Il existe aussi puise la force de parler ainsi que denoncer le drame vecu en silence avec des generations d’Autochtones.
Ben ne peut retenir ses sanglots lorsqu’il parle de ses parents. Mal avant leur fond, il a deniche le courage de leur raconter le calvaire.
« j’habite alle voir mon pere a l’hopital. Je lui ai devoile : “Papa, au pensionnat, je me suis fait violer.” Il m’a agrippe le visage en criant et en pleurant et m’a devoile : “Moi aussi, mon fils!” »
— Une citation de Ben Pratt, ancien eleve du pensionnat de George Gordon
Il apprendra peu apres que sa mere avait vecu la meme chose.
Mes drames vecus dans leur jeunesse par Ed Bitternose et Ben Pratt les ont rapproches, https://datingmentor.org/fr/single-muslim-review/ reunis avec une quete commune de justice ainsi que verite.
Lorsque, i nouveau petit homme, Ed a appris les agressions dont avait ete victime le ami, Il semble alle voir la GRC. Personne ne va croire Ben, lui a-t-on repondu, ce n’est qu’un alcoolique.
Sur les marches a l’entree du pensionnat de Muskowekwan, des chaussures et des jouets ont ete deposes.
Ils symbolisent les douzaines d’eleves de l’ecole, portes disparus au fil des ans.
Une etude des registres indique qu’au moins 35 enfants ne semblent jamais rentres i domicile.
Le conseil de bande de Muskowekwan a ete le premier au Canada a faire realiser une fouille des terrains autour de l’ecole a l’aide d’un sonar Afin de localiser les corps. Il pourrait y en avoir une soixantaine.
Cynthia Desjarlais reste membre du conseil de bande et ancienne eleve du pensionnat de Muskowekwan. Si bon nombre de communautes autochtones ont fait detruire leurs pensionnats, les aines de Muskowekwan ont decide de conserver le leur.
« Nous ne pourrons jamais oublier et cela s’est passe dans ces pensionnats. Ca fait part de notre memoire Afin de toujours. Et si nous ne pouvons nullement l’oublier, le est du monde ne pourrait pas oublier non plus. »